Llinersy Uranga-Piña
Professeur de physique théorique à l’Université de La Havane, à Cuba, Llinersy Uranga-Piña a obtenu un doctorat conjoint en physique, en science moléculaire, à l’Université de Toulouse III et dans son institution d’origine. Elle donnes des cours et supervise des étudiants de premier et de deuxième cycles, et dirige un groupe de recherche sur la physique computationnelle et chimique, pionnier en la matière à la Faculté de physique de l’Université de La Havane.
Le Dr Uranga-Piña a exercé plusieurs responsabilités académiques (vice-doyenne de la faculté de physique notamment) et a reçu plusieurs distinctions (prix CAS-TWAS du jeune scientifique de l’Académie des sciences des Caraïbes, par exemple). Ses travaux de recherche ont été récompensés à quatre reprises par le prix annuel de l’Académie des sciences de Cuba, la distinction scientifique la plus prestigieuse décernée dans le pays. Elle est membre de plusieurs organisations scientifiques (Rencontres des lauréats du prix Nobel à Lindau, Association des anciens élèves de l’Institut Max Planck en Allemagne). Elle a effectué plusieurs séjours de recherche dans des universités et des instituts de recherche de renommée internationale en Europe et en Amérique latine.
Actuellement, le Dr Uranga-Piña se concentre sur le développement de nouveaux modèles théoriques et informatiques qui permettent d’étudier des systèmes et des phénomènes moléculaires complexes, avec diverses applications potentielles dans les sciences de l’environnement et l’industrie, entre autres.
Le projet s’inscrit dans le cadre des efforts mondiaux visant à améliorer la compréhension actuelle des cycles des éléments chimiques les plus importants dans chaque couche atmosphérique. Outre les principaux constituants, les éléments à l’état de traces jouent un rôle important dans la physique et la chimie de l’atmosphère en subissant des réactions chimiques, des transitions de phase et en raison de leur interaction avec le rayonnement solaire. Les réactions chimiques impliquant l’oxygène, l’hydrogène et l’azote atmosphériques, par exemple, ont un impact profond sur les télécommunications, le refroidissement nocturne de la thermosphère, les dépôts acides ou l’évolution de la couche d’ozone.
Le projet vise à la fois : (i) à réaliser des simulations informatiques prédictives des réactions élémentaires en phase gazeuse qui influencent la composition chimique de l’atmosphère terrestre, de manière plus précise que les calculs existants, et (ii) à établir des collaborations interdisciplinaires pour favoriser l’incorporation des informations microscopiques générées au sein des simulations proposées dans des modèles atmosphériques et climatiques multi-échelles.