Myrtille Lacoste
Les recherches de Myrtille Lacoste portent sur les lacunes socio-techniques des systèmes d’innovation afin de soutenir un changement positif dans l’agriculture. Le Dr Lacoste s’attache à combler les lacunes des processus de collaboration, notamment en ce qui concerne l’expérimentation à la ferme et les réseaux de connaissances. Elle étudie les opportunités telles que les technologies numériques et les modèles de gestion pour faire converger des acteurs aux intérêts divers et améliorer les pratiques et les processus.
L’intérêt du Dr Lacoste pour l’intégration de diverses perspectives disciplinaires et parties prenantes découle de 15 années de travail dans des environnements RD&E contrastés, tant dans l’agriculture de subsistance que dans l’agriculture extensive (îles Malouines, Australie, Timor oriental, Indonésie, Honduras, France). Ces travaux ont porté sur l’analyse comparative des systèmes agricoles, la sélection variétale pour les systèmes de semences marginaux, la vulgarisation et le renforcement des capacités, la résistance aux herbicides et les outils numériques, les méthodologies visant à soutenir les orientations stratégiques de la recherche et, plus récemment, les processus de co-innovation, de collaboration et de changement.
Le Dr Lacoste est chercheuse associée sur les systèmes agricoles à l’Université Curtin (Australie), au sein du Groupe de recherche sur les moyens de subsistance dans le Pacifique, et consultante scientifique. Elle est titulaire d’un doctorat en systèmes agricoles de l’Université de Western Australia et d’un master en développement agricole d’AgroParisTech, en France.
Elle est également membre du comité d’organisation et du comité scientifique de #OFE2021, la première conférence sur l’expérimentation à la ferme centrée sur les agriculteurs, soutenue par l’OCDE (plus d’informations ici).
L’expérimentation à la ferme (OFE) centrée sur l’agriculteur est une voie nouvelle et prometteuse dans la recherche et l’innovation agricoles, qui jette un pont entre les connaissances formelles et informelles en intégrant la recherche collaborative dans la gestion des exploitations par les agriculteurs eux-mêmes. Un rôle prometteur de l’OFE est d’informer sur la façon dont les technologies numériques pourraient soutenir des systèmes de production plus durables et à forte intensité de connaissances.
Ce projet de sciences sociales appliquées propose d’étudier ce potentiel de l’OFE en tant que voie de changement en utilisant des preuves empiriques tirées d’expérimentations dans sud de la France. Une procédure de méthode mixte dans un cadre de « recherche-action » évaluera l’efficacité de l’OFE pour engager les agriculteurs, les chercheurs et les consultants autour de la co-conception d’expériences qui utilisent les technologies numériques pour tester les pratiques agro-écologiques. Alors que la plupart des efforts de recherche sur l’OFE s’appuient sur les progrès techniques de l’agriculture de précision, je propose ici de me concentrer sur les lacunes socio-techniques, qui sont essentielles pour améliorer la communication entre les parties prenantes et accélérer les processus d’innovation.
L’environnement interdisciplinaire dans lequel ce projet a été conçu sera propice à faire émerger des solutions innovantes sur ce sujet difficile, en réunissant 3 unités de recherche de #DigitAg, le laboratoire de convergence sur l’agriculture numérique de MUSE, et leurs expertises en sciences sociales, numériques et de gestion : Innovation (INRAE / L’Institut Agro-SupAgro / CIRAD), ITAP (INRAE / L’Institut Agro-SupAgro) et MRM (Université de Montpellier).