Prisca Mugabe
Prisca Mugabe a travaillé pendant trois décennies dans l’enseignement universitaire, la recherche et le plaidoyer auprès des communautés locales, principalement au sujet des systèmes de pâturages communaux. Motivée par le paysage socio-économique très complexe de son pays, le Zimbabwe, ses recherches ont principalement porté sur l’utilisation, la gestion, le suivi et l’amélioration des zones de pâturages, sur les impacts de la réforme foncière sur la gestion des ressources naturelles, l’adaptation au changement climatique et les systèmes de subsistance durables, ainsi que sur les systèmes socio-écologiques des pâturages. Son champ d’action s’est étendu aux zones de conservation transfrontalières.
Le Dr. Mugabe est la coordinatrice de la plateforme de recherche « Production et la conservation en partenariat » (www.rp-pcp.org), et est intervenue en tant qu’experte pour la série de perspectives environnementales du PNUE, le laboratoire d’innovation sur la résilience en Afrique australe et la Commission nationale du Zimbabwe pour l’UNESCO.
Communicante passionnée, le Dr Mugabe a publié des articles à l’attention de divers publics de scientifiques et de praticiens et a coécrit plusieurs ouvrages, dont Climate change impacts, vulnerability and adaptation in Zimbabwe (IIED, 2012) ; Migration, Rural Livelihoods and Natural Resources Management (IDRC, 2012) ; Managing natural resources for development in Africa (University of Nairobi Press, 2010) ; Tropical legumes for sustainable farming systems in Southern Africa and Australia (ACIAR, 2004). Le Dr. Mugabe est titulaire d’un doctorat en écologie et gestion des parcours (Texas A&M University, États-Unis), d’une maîtrise en sciences des pâturages (Université de Reading, Royaume-Uni) et d’une licence en agriculture et sciences animales (Université du Zimbabwe).
Avec l’augmentation des défis socio-économiques et environnementaux auxquels nous sommes confrontés, la science est de plus en plus sollicitée pour mieux répondre aux besoins de la société, en particulier dans les pays en développement. L’interface complexe des zones protégées en Afrique australe est un cas d’école. Ce projet de recherche utilise des approches participatives innovantes telles que l’outil ImpresS ou le cadre Commons’ framework pour réfléchir à l’impact de la plateforme de recherche « Production et Conservation en Partenariat » (www.rp-pcp.org) sur le développement de la science et des pratiques agricoles et de conservation dans les systèmes socio-écologiques des zones de conservation transfrontalières en Afrique australe. Cette étude prospective sera menée à deux niveaux : celui de la plateforme RP-PCP, forte de 13 années d’existence, et le projet « Promouvoir des moyens de subsistance durables dans les zones de conservation transfrontalières » (ProSuLi). L’étude fera partie d’une évaluation plus large de l’impact de ce type de recherche transdisciplinaire et appliquée, à la jonction entre production agricole et conservation, sur la promotion de la santé et de la durabilité de ces systèmes socio-écologiques en Afrique.