Sandro Lima
Sandro Lima est journaliste de formation, avec une trajectoire de 15 ans dans les principaux médias brésiliens (notamment Folha de S. Paulo et Correio Brasilienze) et en tant que conseiller en communication politique auprès du gouvernement brésilien, du Ministère de la Justice, du Ministère de l’Industrie et du Commerce extérieur, du Ministère des Sciences et de la Technologie et du Congrès national brésilien.
M.Lima est titulaire d’une maîtrise en sciences sociales du programme d’études mondiales de l’université de Fribourg (Allemagne), en collaboration avec l’université JNU (New Delhi, Inde) et l’université de KwaZulu Natal (Durban, Afrique du Sud).
Entre autres réalisations, M. Lima a conçu, en tant que directeur de l’information de l’ancienne présidente Dilma Rousseff, le premier « bureau numérique » d’un président brésilien, créant des profils et des contenus de médias sociaux pour la présidence brésilienne.
En Espagne, il a été journaliste invité au journal économique Expansion, où il a fait des reportages sur la politique latino-américaine. À Bonn, en Allemagne, il a travaillé bénévolement comme spécialiste de la communication et spécialiste média pour l’ONG latino-américaine Zentrum for Sustainable Development.
L’information est une source de pouvoir. La désinformation l’est aussi. Plusieurs acteurs produisent des fake news pour atteindre leurs objectifs.
Dans ce projet, je me concentrerai sur les campagnes de désinformation environnementale menées par l’administration brésilienne actuelle par le biais de son « Bureau de la haine » (Gabinete do Ódio), sur leur rôle dans la création et la diffusion de fausses nouvelles et dans l’élimination systématique des preuves scientifiques afin de démanteler les organes et mesures environnementales, de réduire les zones protégées pour promouvoir la production de soja et de bétail, ou de réprimer les ONG et les mouvements de défense des droits des autochtones et des minorités.
74 % de la population brésilienne (134 millions de Brésiliens sur 200 millions) a accès à une connexion Internet. 138 millions possèdent un smartphone. Les Brésiliens de tous les milieux socio-économiques et de tous les niveaux d’éducation sont adeptes de l’utilisation des médias sociaux, notamment de WhatsApp et de Facebook, et consomment tous les types d’informations, y compris les fake news.
Au Brésil, il existe des victimes directes et indirectes des fake news. Les victimes directes sont les figures de l’opposition politique, les militants des droits de l’homme, les scientifiques, les femmes et les minorités. Les victimes indirectes : l’environnement (en particulier la forêt amazonienne), la santé humaine (par exemple à travers les fausses nouvelles sur le COVID-19 et les vaccins), la science en général.
Les scientifiques peuvent jouer un rôle efficace dans la lutte contre les fake news environnementales au Brésil. Cependant, les résultats scientifiques doivent être adaptés pour atteindre les publics les plus divers, des décideurs politiques aux populations analphabètes.
Dans ce contexte, je propose d’aborder les habitudes de consommation des fake news et les stratégies collaboratives de la science citoyenne pour promouvoir la pensée critique et l’éducation à la culture numérique dans les “Suds“.