Raina Plowright
Raina Plowright est professeure d’écologie des maladies à l’Université Cornell. Elle dirige des équipes transdisciplinaires pour développer la science de la prévention des pandémies en se concentrant sur les agents pathogènes prioritaires de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), notamment les coronavirus et les hénipavirus.
Ses recherches portent sur la dynamique des agents pathogènes zoonotiques dans les espèces hôtes réservoirs, sur le mode de transmission des agents pathogènes entre les espèces et sur la façon dont les changements d’utilisation des terres favorisent la transmission entre espèces. Le Dr Plowright dirige « Bat One Health » (www.batonehealth.org) : une collaboration de scientifiques qui s’efforcent de prévoir et de prévenir la propagation des zoonoses en combinant la collecte de données sur le terrain, les analyses de modélisation et les recherches en laboratoire dans plusieurs pays. Des études de terrain sont en cours sur des populations de chauves-souris au Bangladesh, au Ghana et en Australie.
Le Dr. Plowright est membre élue de l’American Association for the Advancement of Science pour ses contributions à la biologie des maladies émergentes. Elle a été boursière Fulbright australo-américaine, boursière du Centenaire australien, boursière David H. Smith en recherche sur la conservation et récipiendaire d’une bourse DARPA pour jeunes professeurs.
Elle a suivi une formation en médecine vétérinaire (Université de Sydney), en épidémiologie (UC Davis MS) et en écologie (UC Davis PhD).
La plupart des efforts de prévention des pandémies sont axés sur des stratégies réactives appliquées après l’apparition d’un agent pathogène dans la population humaine. Peu d’efforts, voire aucun, portent sur les facteurs écologiques qui déclenchent les pandémies.
Mes travaux visent à comprendre comment les changements d’utilisation des sols et d’autres facteurs de stress environnementaux favorisent la propagation des agents pathogènes, première étape de la cascade pandémique. Une fois que nous aurons compris ce qu’est le « débordement induit par l’utilisation des terres », nous pourrons élaborer des conseils spécifiques sur la manière de prévenir le débordement en nous attaquant à la cause sous-jacente.
Dans ce projet, je synthétiserai les données de plusieurs études afin d’identifier les « stratégies de pré-émergence » proactives qui empêchent la propagation des agents pathogènes à partir de l’hôte réservoir. Je travaillerai avec de nouveaux instituts de prévention des pandémies afin d’étudier comment les approches fondées sur la nature peuvent être intégrées dans les accords mondiaux sur les pandémies afin de créer des stratégies de prévention des pandémies plus holistiques.