Roel Plant
Le champ d’investigation de Roel Plant porte sur les interactions entre les personnes, les paysages et les écosystèmes. Il s’intéresse plus particulièrement à l’impact des valeurs, des significations et des échelles dans les processus décisionnels spatio-environnementaux et dans d’autres institutions (économiques) qui concernent la gouvernance de la « nature » et de l’ »environnement » à notre époque de modernité – l’Anthropocène. Cette approche a des applications thématiques concrètes sur la conservation de la biodiversité, la planification et la gouvernance des paysages et des territoires, l’étalement urbain et les transitions périurbaines.
Le Dr. Plant a suivi une formation de géographie physique aux Pays-Bas (Université d’Utrecht, 1993) et a obtenu son doctorat en sciences agricoles et environnementales, axé sur les émissions de gaz à effet de serre d’origine terrestre, à l’Université de Wageningen en 1999. Au cours des cinq dernières années, il a occupé les fonctions de chef d’équipe et de directeur de recherche pour le projet Landscapes & Ecosystems, Climate Adaptation & Food Systems (LECAFS) à l’Institute for Sustainable Futures de l’Université de technologie de Sydney (Australie).
Au cours des 15 dernières années, ses projets ont tous tourné autour des notions économiques, sociales et philosophiques de la valeur dans la prise de décision environnementale, avec une application à la gestion des terres et de l’eau, au paysage, à la conservation de la biodiversité et au développement des infrastructures. Deux des projets phares du Dr. Plant comprennent le développement d’un cadre d’évaluation des bénéfices fournis par les systèmes aquatiques à l’échelle australienne (financé par la Commission nationale de l’eau du gouvernement australien), et un projet de collaboration de deux ans axé sur les valeurs des écosystèmes terrestres et aquatiques de l’étang de Thau et des Costières de Nîmes, dans le sud de la France (financé par le Cemagref/Irstea).
Le Dr. Plant a travaillé dans la recherche et le conseil à but non lucratif, la recherche scientifique appliquée et industrielle ainsi que la recherche universitaire aux Pays-Bas, aux États-Unis, au Costa Rica, en Australie et en France. Il est l’auteur de plus de 75 publications dans une variété de supports et de formats, y compris des revues universitaires de premier ordre, des rapports techniques, des documents d’orientation et des boîtes à outils.
Dans les pays du « Nord » et du « Sud », les mécanismes actuels d’aménagement du territoire et les régimes de gouvernance associés ne reconnaissent et ne valorisent que partiellement les fonctions importantes des zones périurbaines (ZPU). Il en résulte un déclin progressif des rôles, services et fonctions importants que les ZPU remplissent et fournissent.
Dans un monde qui s’urbanise et se réchauffe, les ZPU constituent des atouts importants pour les zones métropolitaines et rurales, contribuant, par exemple, à l’approvisionnement alimentaire, à la qualité de l’environnement et à la santé humaine. Dans le même temps, des processus « gourmands en terres », tels que l’urbanisation, l’industrialisation de l’agriculture et la transition vers des formes d’énergie renouvelables, imposent des exigences croissantes aux ZPU.
Une meilleure compréhension de la dynamique des terres périurbaines, y compris une prise en compte sérieuse et partagée des avantages qui en découlent et de la manière de les distribuer équitablement est essentielle pour informer la planification et la gestion innovantes du paysage qui peuvent préserver et préparer les paysages pour l’avenir.
L’hypothèse clé du projet est que l’échelle du paysage peut apporter de nouvelles perspectives pouvant aider les planificateurs, les gestionnaires et les chercheurs à aborder les ZPU comme des systèmes socio-écologiques importants plutôt que comme de simples « banlieues en attente » et ainsi accompagner la mise en oeuvre d’au moins trois des 17 objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies : Villes et communautés durables (SDG 11) ; Faim zéro (SDG 2) ; et Vie terrestre (SDG 15).
Ce projet se concentrera sur les approches paysagères pour l’analyse, la gestion et la gouvernance des terres périurbaines dans les pays du « Sud » et du « Nord ». Le principe des approches paysagères est qu’elles peuvent offrir un cadre cohérent pour analyser ces changements à travers différents domaines cloisonnés de la connaissance, de la gestion environnementale et de la gouvernance.
L’objectif scientifique du projet est de synthétiser des approches méthodologiques innovantes pour relever les principaux défis des terres périurbaines à travers quatre dimensions thématiques/disciplinaires du paysage : écologique, économique et développementale, socioculturelle et politique. Ce projet s’appuiera sur une importante revue de littérature et sur les expériences des experts en matière d’approches paysagères dans les contextes périurbains de la Méditerranée occidentale.